Netsch,
alias Maxime Nechtschein, se définit
comme un chercheur en peinture, après avoir été un
chercheur en physique au CNRS. Ancien élève des Beaux-Arts à Grenoble
avec Claude Blanc-Brude, il se consacre aujourd’hui entièrement à la
peinture. Il est en recherche permanente, avec la motivation de créer,
de faire partager des émotions et de tendre vers l’essentiel.
Sa peinture est
de plus en plus épurée. Il nous présente
des paysages minimalistes: champs, déserts et plaines- aux confins
du figuratif, de grands espaces sans objets bien définis -si
ce n’est parfois une trace, une rayure ou des craquelures-, à la
fois vides et pleins d’une matérialité généreuse,
qui débouchent sur un horizon étroit mais ouvert sur l’infini.
Si le graphisme et toute référence anecdotique ou symbolique,
disparaissent de ses tableaux, la couleur et la matière y jouent
un rôle essentiel. Une matière généreuse -huile,
pigments, ciment-colle, sable, résine, médium…-,
travaillée au couteau et à la truelle, qui donne au tableau
une réalité palpable, une épaisseur de vie.
La peinture de
Netsch se situe à la frontière entre figuration
et abstraction. L’inspiration initiale prend sa source dans la
nature : essentiellement des paysages; mais ceux ci sont dépouillés à l’extrême
et recadrés sous un éclairage insolite. Il s’agit
de débusquer et de capter l’art contemporain présent
dans la nature.
Dans la série sur les craquelures, plutôt que de dessiner
ces phénomènes, Netsch les provoque réellement sur
le tableau, en utilisant des principes de la physique des matériaux.
Ainsi la limite entre l’objet et sa représentation picturale
s ‘estompe. La nature n’est plus seulement une source d’inspiration
que l’on tente de représenter, elle devient un acteur à part
entière, elle prend elle même la parole, avec son génie
créateur et sa part d’imprévisibilité.