Ces compositions sont réalisées sur carton tendus sur chassis et sont basées sur un système de trames de chiffres, ou de lettres qui sont frappés en creux manuellement (à l’aide de marques à frapper) sur le support à la manière d’une gravure. Elles sont ensuite recouvertes de couches de peinture successives, et encaustiquées. Les trames de chiffres étant plutôt utilisés avec des jeux de couleurs (abstraction), alors que les trames de lettres étant plutôt mixés avec une représentation peinte (figuration). Ces tableaux jouent sur l’effet de va et vient entre le fond et la forme.

Les compositions figuratives par exemple, partent d’un texte d’identité gravé qui parle de la ” forme ” qui sera représentée dans un deuxième temps par le travail de peinture en superposition (ex : les iris et texte de définition du dictionnaire, ou Portrait de Picasso et texte “Pablo Picasso. Malaga 1881. Mougins 1973. Tantôt le dessin fait naitre l’objet, tantôt la couleur suggère des formes qui déterminent l’objet”.

Les compositions de chiffres deviennent de véritables “pages d’écriture cunéiformes” qui finissent parfois par s’estomper sous les couches successives de couleurs pour devenir “tablettes hiéroglyphiques”. Les tableaux sont simplement encadrés d’un profilé en médium peint en noir qui serti la toile pour mieux concentrer la couleur. Chaque tableau est unique de par la manière dont il a été marqué et peint par superpositions de couches de peinture.