avec:
Madeleine BERKHEMER
Antoine BERNHART
Béatrice CUSSOL
Andres SERRANO
Jean-Luc VERNA
Cette exposition est née de conversations avec Christian Bernard,
autour des moralités minimales de Ruwen Ogien. Comment accepter
de se laisser
prendre dans l’immense creuset qui broie les personnes au nom
d’une moralité qui exige que l’on ne doive blesser
personne qui pourrait se sentir offensé par un propos qu’elle
pourrait parfaitement éviter en regardant ailleurs. Les américains
qui ont en la matière un réel sens de la formule, parlent
d’ "explicit", les arts et les artistes ont toujours
aimé cet explicite-là, contre le puritanisme, tout en
devant presque toujours le cacher sous peine de censure. Notre époque
se révèle maintenant capable de sortir au grand jour
ce qui longtemps s’est caché dans des collections feutrées
peuplées de curiosa. Mais il y a plus important, elle a fait
sortir des "enfers" non seulement la sexualité, mais
aussi ses déviances. Le retour à des « valeurs
morales » est toujours possible, la mise en examen récente
des promoteurs de « Présumés innocents » rend
assurément cette interrogation plus urgente encore. C’est
bien pour cela que notre référence à l’éthique
minimale d’Ogien est essentielle pour tenter de définir
le cadre d’une telle
exposition. Il s’agit de rester neutre envers les orientations
sexuelles des individus, comme par exemple dans le sado-masochisme
ou l’homosexualité, et envers la façon dont ils
conçoivent une sexualité réussie du moment où on évite
de causer des dommages à autrui et que l’on accorde la
même valeur aux voix ou aux intérêts de chacun.
A l’occasion de l’exposition "Explicit Material" la
galerie Sollertis propose un bibliothèque X grâce à la
complicité de La Musardine et de Timeless. |