Patrick Neu est né en 1963, il vit et travaille à Wingen-sur-Moder
près de Strasbourg. Il obtient son DNSEP en 1986 à l’école
supérieure d’art décoratif de Strasbourg où il
fut étudiant de Sarkis. C’est d’ailleurs à l’invitation
du même Sarkis, en 2007, qu’il participera à deux
expositions, l’une au Louvre et l’autre au Musée
Bourdelle. Il fut pensionnaire de la Villa Médicis à Rome
en 1995 et en 1999 pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyoto.
En 1997, invité par Didier Semin et Georges Didi-Huberman,
il participe à l’exposition l’Empreinte, au Centre
Georges Pompidou. Il fut représenté à Paris
par la galerie Patricia Dorfmann de 1995 à 1997 et par la
galerie Arlogos de 1998 à 2001. Il a participé au Printemps
de septembre à Toulouse en 2009, à Chefs-d’oeuvre
?, au Centre Pompidou-Metz en 2010. Le Mamco à Genève
lui a consacré une monographie en 2009-2010 sous le titre
Dans la suie des images et les iris de la pensée.
À
propos de Patrick Neu, Didier Semin révèle dans le texte*
qu’il lui consacre que l’enjeu de l’exposition l’Empreinte « était
de comprendre, aussi précisément que possible, comment
les oeuvres étaient faites ». Patrick Neu fait parti de
cette constellation d’artistes pour qui les savoirs faire ont
une importance dans la décision qui doit mener à la concrétisation
d’une oeuvre. Son travail plonge ses racines dans l’histoire
de l’art, l’histoire des sciences et des techniques. Ses
connaissances sont doublées par une compréhension profonde
des gestes artistiques les plus proches et les plus éloignés
dans le temps. Il dialogue aussi bien avec ses contemporains, qu’avec
les orfèvres de l’antiquité ou Grünewald qui
ne lui sont pas moins actuels. Le grand écart permanent entre
savoirs et expérimentations, entre des procédures précises
et l’idée à mettre en oeuvre, explique pour une
part l’exploit technique que représente chaque oeuvre
qui sort de l’atelier et explique également l’aspect
miraculeux qui s’en dégage et notre émerveillement.
* Didier Semin, « Locus Solus, 57 Sublimation des pattes de
moineau », dans Patrick Neu : L’instant n’en finit
pas, édition du Frac Lorraine, 2008.
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